« L’évaluatrice ne prenait pas de notes. Elle me posait des questions, et faisait une drôle de tête quand je répondais. Elle me disait que si je viens de Côte d’Ivoire, je suis censée parler français. Mais moi, je n’ai jamais été à l’école. » C’est à la fois l’incompréhension et la colère qui perlent dans la voix d’Awa(1), lorsqu’elle revient sur son parcours. Cet après-midi-là, elle est l’une des premières filles de la Women’s House de Bobigny à être rentrées de l’école, où elle est scolarisée en unité pédagogique pour élèves allophones arrivants (UP2A).
La maison-refuge qu’elle a intégrée il y a sept mois a été le premier véritable espace de stabilité depuis son arrivée sur le
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