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Immigration : y a d’la joie !

Crédit photo DR JAS 2012
Mercredi, 20 heures, nous envoyons le journal à notre imprimeur. En écoutant les infos ce matin sur la radio ennemie – nous sommes en guerre – j’ai pensé à Marcel. Ce bon vieux Marcel Dassault, père de son fils Serge.

Marcel Dassault et le bon vieux temps de l’« actualité heureuse ». Je pense à lui parce que sur les ondes radiophoniques, ce matin, il y avait de la joie et du divertissement. Presque plus de Covid, un peu de guerre, mais surtout l’histoire d’une claque qui défraye la chronique. Pour en rire, et parce que c’était presque la une du programme, je file l’info à ceux d’entre vous qui seraient passés à côté : Will Smith a giflé Chris Rock en direct de la 94e édition des Oscars. La suite, si ça vous intéresse, vous la lirez ailleurs.

Jours de France

Marcel, bien avant que Serge n’achète Le Figaro, avait créé Jours de France, le journal « de l’actualité heureuse ». Selon un modèle économique imparable : comme le bonheur fait vendre, il avait lancé cet hebdo qui ne parlait que de tout ce qui allait bien. Marcel Dassault vendait entre autres des avions de guerre. Sa revue évoquait les soldes au Bon Marché, les boutiques de la Samaritaine, les trains qui arrivent à l’heure, que du chouette. Bien mieux que la guerre. A bas la guerre.

C’était en 1954. Marcel était aussi un bon patron. Un patron paternaliste comme on n’en fait plus… Il accueillait les travailleurs immigrés dans ses usines. Peu importe qu’ils parlent français ou non : pour pointer, pas besoin de causer. Et quand on cause pas, on râle pas. Ils étaient mal payés, et c'était bien mérité.

Pauvre, faible et vieillissant

Dans notre édition de cette semaine, nous avons choisi d’évoquer la situation de ces personnes immigrées venues travailler en France. De ce qu’elles deviennent, de leurs maigres retraites mais aussi de la force d’inertie des pouvoirs publics devant laquelle se trouvent les travailleurs sociaux qui les entourent. Toujours aussi pauvres, ces pauvres vieux ne la ramènent toujours pas. Parce qu'ils sont trop occupés à profiter de notre système social, pas tout à fait mérité (1) . Et, parce que pauvre, faible et vieillissant, on proteste moins.

Bien mérité

Et nous sommes quelques-uns à penser que franchement, ils ont bien mérité ce qui leur arrive. Pas nés en France, passe encore, mais ouvriers, basanés et désormais presque impotents… Ils l’ont bien cherché.

A part ça, tout va bien, les enfants ukrainiens, eux, sont bien reçus, les écoliers contents de les accueillir. L’interculturalité bat son plein, vive la guerre. Pourvu qu’ils ne vieillissent pas trop vite, ces enfants, ou qu’ils retournent vieillir chez eux.

Notes

(1) Discret hommage à Clarika, dont la chanson Bien mérité date, déjà, de 2009.

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