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The show must go on

Crédit photo JEFF J MITCHELL / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP

La guerre continue. Et la vie aussi. Une vie certes plus difficile à supporter désormais pour Nikita, ce « fixeur » ukrainien dont l'identité a été modifiée par Reporters sans frontières pour préserver sa sécurité. « Fixeur » est un vilain mot pour désigner un métier sans lequel de nombreux reporters de guerre ne pourraient guère informer. Guide et souvent interprète, il met au service des journalistes sa connaissance du terrain et ses réseaux. Au péril de sa vie, cela va sans dire. Nikita a été torturé neuf jours durant à coups de barres de fer et d’électrochocs, terrorisé par des rafales de mitraillettes russes simulant son exécution, puis relâché. Histoire de lui apprendre la vie.

Et la vie continue. Celle des MNA, aussi. Mineurs non accompagnés, ce n’est pas une très jolie expression non plus, mais c’est ainsi. Ces enfants continuent d’arriver chez nous, d’y survivre, qu’ils soient ou non ukrainiens. Mohamed ne l’est pas. Son prénom a été modifié par Médiacités pour le protéger de certains agents de sécurité qui veillent sur ses nuits. Sur leur site Internet, mediacites.fr, nos confrères expliquent que ce jeune homme fait partie des 150 migrants qui dorment à Lyon dans un foyer géré par le groupement d’associations GCSMS Relyance-Terramies. Lequel fait appel à une société privée pour la surveillance nocturne.

QR code s'il vous plaît

« Ils ouvrent la porte violemment, ils rentrent, ils braquent une lampe torche sur toi et si tu es bien là, ils scannent ton QR code. Ils passent toutes les nuits, même les week-ends. Ils viennent en général à 2 heures, 3 heures ou 4 heures du matin », raconte Mohamed. Les éducateurs spécialisés qui accompagnent ces jeunes migrants ne restent pas très longtemps en poste dans cette structure. « Sur 16 travailleurs sociaux, seul un quart a plus d’un an d’ancienneté », détaille l’une d’eux.

AESH bientôt HS

Et le travail social continue. La vie des enfants handicapés aussi. Avec elle, celle des AESH. C’est toujours moche un sigle. D’autant qu’il s’agit là encore d’un beau métier, celui d’accompagnant d’élèves en situation de handicap. A l’instar de nombre de leurs collègues en France (comme à l’école de Labège, en Haute-Garonne, dont Le Canard enchaîné a déjà rapporté l’absurde situation), les AESH du Val de Marne ne sont pas loin de finir HS. Approchant les douze semaines de mobilisation à ce jour, elles s’entêtent encore à refuser un avenant à leur contrat de travail qui les conduiraient à effectuer un temps partiel rémunéré à hauteur de 57 % du SMIC, soit 160 € de plus que le RSA.

Pas contentes ? Qu’elles traversent la rue et se pointent chez « France Travail ». En attendant, peut-être, de reprendre du service ailleurs, au sein d’un ministère Famille Patrie. Ce serait du joli.

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