Après dix-huit mois d’enquête au sein d’un centre de détention pour femmes condamnées à des peines de dix à trente ans, la sociologue Natacha Chetcuti-Osorovitz affirme que, pour être efficaces, les procédés disciplinaires du parcours pénal doivent s’affiner au regard du parcours de vie des détenues.
Actualités sociales hebdomadaires : Qu’est-ce que le « continuum de violences » chez les femmes que vous avez rencontrées ?
Natacha Chetcuti-Osorovitz : Il s’agit d’une série de violences visibles et invisibles subies en amont du passage à l’acte. Elles résultent de la hiérarchisation des rapports sociaux. Toutes ces femmes ont été structurées par une régulation de la domination masculine mais aussi par une socialisation dans laquelle il y a des agressions cumulées avec d’autres, comme les violences familiales, la précarité sociale, la prostitution contrainte à l’intérieur…
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