Recevoir la newsletter

Protection de l’enfance : les appels à la vaccination des professionnels du secteur se multiplient

Article réservé aux abonnés

FRANCE-COVID-19-VACCINE-VACCINODROME

Flacon du vaccin Comirnaty (Pfizer BioNTech) contre le Covid-19, au vaccinodrome du Parc des expositions La Beaujoire, à Nantes, le 6 avril 2021.

Crédit photo Studio Hans Lucas via AFP
Mardi 6 avril, plusieurs acteurs de la protection de l’enfance ont lancé un appel au gouvernement pour intégrer les professionnels du secteur à la liste des personnels prioritaires pour la vaccination. Au même titre que les soignants, les personnels des Ehpad et les enseignants, « ils ne peuvent se permettre d’interrompre l’accompagnement des enfants et des familles qui leurs sont confiés ».

« 702 jours d’arrêt de travail liés à la covid pour 110 salariés » : c’est le bilan de l’année 2020 dressé par Olivier Duplan, Directeur des établissements sociaux Saint-Nicolas des Apprentis d’Auteuil, dans le Maine-et-Loire. Un chiffre impressionnant qui reflète une réalité préoccupante : les enfants placés en internat, chez des assistant familiaux, ou suivis à domicile en milieu ouvert, ont subi de nombreuses ruptures d’accompagnement l’année dernière, du fait de la crise sanitaire. « C’est ce qui nous inquiète le plus, la dépréciation de la qualité de la prise en charge, pour un public fragile » explique le directeur.  

Si un professionnel est cas contact, il est éloigné pendant une période de 10 à 17 jours. « En décembre, nous avons eu jusqu’à cinq remplaçants (un malade et quatre cas contacts) dans une équipe de sept. » Une situation très anxiogène pour des familles avec lesquelles un lien de confiance est difficile à établir. Et aussi pour les personnels de la protection de l’enfance exposés chaque jour à une contamination potentielle : lors du premier confinement, après deux semaines de  suivi à distance, les professionnels du milieu ouvert du Maine-et-Loire sont retournés sur le terrain « car les familles implosaient ». Masques, gel, gestes-barrières, les habitudes sont aujourd’hui bien rodées. Reste le risque de contracter le virus et de le transmettre d’une famille visitée à l’autre, ou encore à ses proches. Un risque accru par la fermeture des établissements scolaires, qui nécessite un suivi plus rapproché des enfants pour éviter la dégradation des situations familiales. Enfin, en internat, il est souvent impossible de se protéger quand un enfant a besoin d’être consolé, d’un geste d’affection.

De nombreux acteurs de la protection de l’enfance réclament donc aujourd’hui, au même titre que les enseignants, la vaccination immédiate des personnels de l’ASE et du secteur associatif habilité de la protection judiciaire de la jeunesse : « L’expérience des deux premiers confinements a montré qu’il ne fallait surtout pas ralentir l’accompagnement des plus fragiles, au risque de voir leurs situations s’aggraver, celles des enfants comme celles des familles, expliquent-ils ainsi dans un communiqué à destination du gouvernement et du secrétaire d’Etat aux familles et à l’enfance. « La vaccination du personnel est une mesure de préservation de la qualité autant que de la sécurité des prises en charge. »

 

 

 

 

 

 

 

 

Protection de l'enfance

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15