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Explosion du nombre d’appels au 119 pendant le confinement

119

Le 119, c'est 45 écoutant 24h/24 et 7j/7

Crédit photo 119
Le Snated (service national d’accueil téléphonique de l’enfance en danger) a reçu 56,2 % d’appels en plus pendant le confinement. Des appels qui ont nécessité, beaucoup plus qu’à la normale, l’intervention d’urgence des forces de l’ordre ou du Samu. De nombreuses informations préoccupantes ont aussi été transmises aux départements, qui vont maintenant devoir s’en saisir.

On savait que la fréquentation du 119 (numéro  d’appel d’urgence de l’enfance en danger) avait augmenté au cours du confinement. Et les chiffres du rapport final le confirment : une hausse exponentielle avec 97 542 appels entrants du 18 mars au 10 mai 2020, soit une augmentation de 56,2 % par rapport à la même période l’an dernier. Ces appels, quand ils peuvent être décrochés, sont alors triés, pris en charge par les équipes du Snated (renforcées pendant la période) ou réorientés vers d’autres numéros d’urgence et associations partenaires. Ainsi, les écoutants du 119 ont pu traiter 6 044 appels pendant le confinement, c’est 17 % de plus que l’an dernier à la même période.

Dans les faits, les écoutants ont davantage eu recours aux services de premiers secours (police, gendarmerie, Samu) à la suite des appels traités, dont le nombre a explosé de 113,5 % par rapport à 2019 et traduit des situations de danger imminent. Parmi les appels traités, plus de la moitié (55 %) ont donné lieu à la transmission d’informations préoccupantes aux services de la protection de l’enfance des départements, un chiffre en augmentation de 30,4 % par rapport à l’an dernier.

Parmi les chiffres clés, on note aussi une augmentation des appels de mineurs, 1 245 sur la période dont près d’un millier qui alertaient sur leur propre situation. Les appelants majoritaires restent cependant les parents et, en troisième position, avec une hausse notable, les voisins (16,6 % contre 10,3 %). Le Snated attribue cette augmentation des appels à une campagne de communication renforcée sur tous les supports.

D’après les données du service national d’accueil téléphonique de l’enfance en danger, le profil des enfants en danger, ou en risque de l’être, n’a pas changé pendant cette période : on retrouve à part égale des filles et des garçons, et l’âge moyen est de 9 ans. Dans 98 % des cas, les auteurs de violences présumées sont les parents. Les violences signalées sont d’abord psychologiques (32 % pendant le confinement contre 28,2 % en moyenne), suivies des violences physiques et des négligences envers l’enfant.

La mise en place d’un formulaire en ligne permettant de signaler une situation de potentiel danger a aussi permis de recueillir 1 403 messages, dont 35 % ont donné lieu à une information préoccupante.

Enfin, point noir du confinement, l’isolement a compromis la possibilité de relever des situations de négligences et des violences sexuelles qui, elles, ne s’entendent pas au travers des cloisons et sont souvent détectées à l’école ou dans l’espace public.

Protection de l'enfance

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