Recevoir la newsletter

Une étude de l’Insee rappelle les enjeux du vieillissement à l’horizon 2050

Alors que le gouvernement se penchera, à l’automne sur le projet de loi « Autonomie », une étude de l’Insee, publiée le 25 juillet, fait la radiographie du vieillissement de la population et de la perte d’autonomie des personnes âgées à l’horizon 2050.

Dans une étude publiée le 25 juillet, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) brosse le portrait démographique de la France en 2050. « Si les tendances démographiques récentes et l’amélioration de l’état de santé se poursuivaient, la France hors Mayotte compterait 4 millions de seniors en perte d’autonomie en 2050, soit 16,4 % des personnes âgées de 60 ans ou plus (contre 15,3 % en 2015) », note l’étude.  Les personnes âgées en perte d’autonomie sévère représenteraient alors 4,3 % de la population des seniors contre 3,7 % en 2015.

Le Sud-Est et les Dom, principaux concernés

D’ici 2050, le taux de prévalence de la perte d’autonomie évoluerait « en deux phases ». Au niveau national, de 2015 à 2027, le pourcentage de seniors en perte d’autonomie diminuerait très légèrement, passant de 15,3 % à 14,8 %, essentiellement du fait de l’arrivée des baby-boomers dans les âges seniors. Néanmoins, à partir de 2021, la part de « jeunes » seniors (moins de 75 ans) parmi les 60 ans ou plus commencera à diminuer. Elle sera inférieure à son niveau de 2015 à partir de 2024. Ensuite, à partir de 2027, le taux de prévalence national augmenterait, passant de 14,8 % à 16,4 % en 2050, du fait de l’arrivée des baby-boomers aux grands âges.

Les départements d'outre-mer (Dom) et la région Sud-Est (Gard, Hautes-Alpes, Ardèche) seraient les zones géographiques les plus concernées par cette prévalence de la perte d’autonomie. « Dans les Dom, compte tenu d’un état de santé moins favorable, la croissance du nombre de personnes en perte d’autonomie serait plus intense », explique l’étude. Pour exemple, la part des seniors guadeloupéens en perte d’autonomie passerait ainsi de 20,6 % à 26,7 % 

Besoins massifs de places en Ehpad

À l’avenir, en considérant que la répartition de la prise en charge entre domicile et établissement resterait la même pour un âge et un degré de perte d’autonomie donnés dans les départements, le nombre de personnes hébergées de façon permanente en établissement, qui est d’environ 600 000 en 2015, s’accroîtrait de 0,8 % par an en moyenne jusqu’en 2021, puis entre 1,5 % et 2,0 % par an de 2023 à 2040. Il dépasserait les 700 000 en 2030, soit + 20 %, et s’élèverait à 900 000 en 2045, soit une augmentation de plus de 50 % entre 2015 et 2045. L’Insee rappelle que si la politique publique de maintien à domicile des personnes âgées en perte d’autonomie reste inchangée, les besoins de places en établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) seraient alors massifs. « Pour maintenir constant le pourcentage de personnes en établissement par département, sexe, tranche d’âge et degré de perte d’autonomie, il faudrait que le nombre de places en hébergement permanent en établissements pour personnes âgées augmente de 20 % d’ici à 2030 et de plus de 50 % à l’horizon 2050 », explique l’Insee.  

Alors que le gouvernement se penchera cet automne sur le projet de loi « autonomie », l’Insee rappelle que dans les prochaines années, la France devra choisir « entre ouvrir massivement des places en EHPAD et modifier le partage de la prise en charge entre domicile et établissement ».


Source : 4 millions de seniors seraient en perte d’autonomie en 2050 », Insee Première, n° 1767, juillet 2019. 

Autonomie

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur