[L'ESPRIT OUVERT] À rebours d’une apparente neutralité, Magali Lafourcade, magistrate et autrice de "Démasculiniser la justice" montre comment l’institution judiciaire est marquée par une approche « androcentrée de l’impartialité » qui contribue à perpétuer les inégalités de genre.
Magali Lafourcade est également secrétaire générale de la Commission nationale consultative des droits de l'Homme (CNCDH) depuis juillet 2025, docteure en droit et diplômée de Sciences Po. Elle enseigne à l’IEP de Paris, à l’université Paris II Panthéon-Assas, et dirige des sessions de formation à l’attention des magistrats.
Vous pointez que les femmes représentent 71 % du corps de la magistrature, mais que la justice reste en grande majorité favorable aux hommes. Comment l’expliquez-vous ?
Magali Lafoucarde : Cette féminisation massive des dernières décennies a empêché tant les femmes qui accèdent à la fonction que l’institution judiciaire elle-même de se poser la question des biais patriarcaux. Ces observations témoignent de la part structu
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques
S'abonnerDéjà Abonné ?
