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Les personnes sans domicile décèdent en moyenne à 49 ans

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En 2022, 41 % des morts de personnes sans abri ont eu lieu sur la voie publique.

Crédit photo Nicolas Liponne Hans Lucas / AFP
Dans son 11e rapport annuel publié le 27 octobre, le collectif Les morts de la rue rappelle que les personnes qui vivent dehors meurent trente ans plus tôt que les autres. Sans surprise.

Visibiliser la mortalité précoce des personnes « sans chez-soi ». Tel est l'objectif du 11e rapport annuel « Dénombrer et décrire », publié le 27 octobre par le collectif Les morts de la rue et Médecins du monde. Les 710 décès de personnes sans domicile comptabilisés en 2022 attestent d’un taux de mortalité en hausse d’une année sur l’autre (lire notre article). « Il s’agit de l’une des années avec le plus grand nombre de décès signalés : 624 personnes sans chez-soi, 80 anciennement sans chez-soi et 6 personnes récemment à la rue », souligne le document.

Comme les années précédentes, le collectif démontre l’écart, évalué à 30 ans, entre l’espérance de vie de ce public et celui de la population générale. Celle-ci s’élève à 49 ans pour les personnes ayant connu un parcours de rue et à 80 pour les autres. Les femmes vivant dehors, elles, meurent autour de 46 ans.

> A lire aussi : « Des tombes dignes pour les morts de la rue »

 La majorité des décès est intervenue durant l’automne et l’hiver 2022 et a eu lieu sur la voie publique.

  • 87 % des individus décédés sont des hommes.
  • L’âge moyen du décès s’élève à 49 ans.
  • La moyenne du parcours de rue est de 11 années.
  • Près d’un décès sur cinq est lié à une mort violente : agression, suicide ou accident.
  • Près d’un décès sur sept intervient à la suite d’une maladie.
  • 54 % des causes de la mort restent inconnues.

Par ailleurs, deux types de lieux de fin de vie sont identifiés.

  • La voie publique (41 %) : rue, parking, square, fleuve…
  • Les établissements et structures de soins (29 %).
  • L’hébergement (17 %) : centre d’hébergement d’urgence (CHU), centre d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS), chez un tiers.

Vigilance sur les JO 2024

Face à l’augmentation du nombre d’individus (330 000 en 2022 selon la Fondation Abbé-Pierre), le collectif s’inquiète de l’organisation en 2024, des Jeux olympiques et paralympiques en France. « En Ile-de-France, les Jeux olympiques ont déjà des conséquences délétères sur les populations en situation de précarité (expulsion des lieux de vie, fermeture des places d’hébergement, arrêtés sur les distributions alimentaires) et peuvent ainsi contribuer à une aggravation de la santé mentale et physique des personnes à la rue », pointe le rapport.

>> Le rapport « Mortalité des personnes sans domicile en 2022, dénombrer et décrire »

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