Pendant plusieurs mois, Yann Benoist, docteur en anthropologie, a enquêté sur les rites funéraires des personnes à la rue. Des pratiques marquées par les inégalités sociales à l’occasion desquelles les travailleurs sociaux et les bénévoles jouent un rôle central.
Actualités sociales hebdomadaires - Comment expliquez-vous l’omniprésence de la mort à la rue et le silence qui l’entoure ?
Yann Benoist : La mort à la rue est présente au quotidien. Toutes les personnes que j’ai rencontrées, qu’il s’agisse de celles sans domicile, des bénévoles, des travailleurs sociaux, font très rapidement face à des décès. Pourtant, cette réalité reste taboue. On évoque de temps en temps ses copains décédés sans s’y attarder, et surtout on n’échange pas vraiment sur la manière d’éviter la mort ou sur les dernières volontés des défunts. Les travailleurs sociaux,…
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