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Jean Moreau : « Nous voulons constituer la plus grosse fédération des acteurs du changement »

Jean Moreau

Jean Moreau

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Jean Moreau vient d’être élu co-président, avec Eva Sadoun, du Mouves (Mouvement des entrepreneurs sociaux). Il entend que le patronat progressiste, incarné selon lui par le Mouves, se joigne aux acteurs traditionnels de l’économie sociale et solidaire, dont le secteur du médico-social, pour porter les changements de société rendus encore plus nécessaires par la crise actuelle.

Actualités sociales hebdomadaires : Quelles sont vos premières ambitions pour le Mouves ?

Jean Moreau : D’abord, décloisonner l’univers de la tech et celui de l’économie sociale et solidaire classique. Les réseaux du Mouves et de Tech for good vont fusionner d’ici la fin de l’année. Objectif : créer un large mouvement des entreprises à impact social, technologique ou environnemental. Le Mouves doit représenter une alternative sociale et écologique au Medef. Sans agressivité, mais nous voulons prouver qu’il existe un patronat plus progressiste.

La crise sanitaire, puis économique et sociale, en cours a-t-elle selon vous accentué encore cette nécessité ?

J. M. : Il y avait déjà un mouvement de fond, une volonté de transition écologique, de finance responsable… Nombreux sont ceux qui ne souhaitent pas reproduire à l’identique le monde d’avant. Sur le plan social, le changement auquel nous appelons, c’est au partage des richesses et de la gouvernance dans les entreprises, sur le modèle des Esus [entreprises solidaires d’utilité sociale]. Nous préconisons que l’écart de salaire entre le plus faible et le plus élevé ne dépasse pas un rapport de 1 à 7, ou 10 au maximum. En matière de gouvernance, il faut que les conseils d’administration soient représentatifs des différentes parties prenantes : salariés, clients, fournisseurs. Nous aimerions travailler davantage par exemple avec les structures de l’insertion par l’activité économique. Luc de Gardelle, président de la Fédération des entreprises d’insertion, fait d’ailleurs partie de notre propre conseil d’administration. Le secteur médico-social y a aussi toute sa place, au travers par exemple de Banlieues Santé, ou d’APF Entreprises. Bref, nous voulons constituer la plus grosse fédération des acteurs du changement.

Et comment pensez-vous coopérer avec d’autres partenaires sociaux ou avec les pouvoirs publics pour instaurer ce changement ?

J. M. : Nous devons encore déterminer si nous voulons porter le dialogue social. Les acteurs sont déjà nombreux sur ce créneau. Nous ne souhaitons en tout cas pas être en opposition. Nous prônons un mode d’intervention participatif et horizontal.

Société

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