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Contrats à impact social : le Fonds européen d’investissement et BNP Paribas investissent 10 millions d’euros

Améliorer l’accès au financement des organisations et des entreprises sociales. C’est l’objectif de ce fonds que viennent de lancer BNP Paribas et le Fonds européen d’investissement (FEI).

Les deux structures mettent 10 millions d’euros (5 millions chacune) sur la table dans le cadre du plan « Juncker », du nom de l’ancien président de la Commission européenne. Lancé en 2015, ce plan prendra fin en 2020. Il a pour ambition de relancer l’investissement en Europe. Pour ce faire, 315 milliards d’euros (un cocktail d’argent public et privé) ont été mobilisés.

Ce nouveau fonds, qui répond à l’appellation technique de « BNP Paribas European Social Impact Bond Fund »est porté par la filiale de gestion d’actifs de la banque française. BNP Paribas Asset Management n’en est pas à son coup d’essai. Fin 2019, elle avait déjà investi 2,3 millions d’euros dans des fonds solidaires. Ce montant est même de 28 millions d’euros depuis 2016. En particulier, 8 millions ont été investis au Royaume-Uni, territoire pionnier en matière de contrats à impact social (CIS).

Un mécanisme contesté 

De son côté, le FEI a investi 26 millions d’euros dans des CIS depuis 2015. Pour Raphaëlle Leroy, ce partenariat « s’est noué naturellement. Le FEI a fait appel à nous pour deux raisons. Il ne lui est pas possible d’investir en direct pour des raisons de statut. Et il nous a bien identifié comme pionnier sur le sujet en France ». La directrice de l’engagement de la banque affirme par ailleurs que « les indicateurs de mesures (KPI) ont été adaptés à chaque structure financée. On ne peut pas évaluer de la même façon l’impact de l’ADI et de We Moove ».

Trois CIS portés par le FEI financent déjà l’association Article 1 (suivi scolaire d’élèves en milieu agricole) et la Fondation d’Auteuil (évitement de placement d’enfants).

Si ces contrats à impact social tendent à se généraliser, leur structuration reste très complexe, tant d’un point de vue juridique que technique. Ils sont aussi régulièrement critiqués par des acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESS), qui leur reprochent de préempter des sujets « régaliens », mais aussi de fixer des objectifs systématiquement atteignables au détriment des besoins réels de la population. Pour mémoire, ces CIS consistent à déléguer à des investisseurs privés la gestion de problématiques sociales. Ces mêmes investisseurs étant rémunérés à l’aune des résultats.

Société

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