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Des députés de gauche appellent l’Etat à financer l’interdiction des placements à l’hôtel

Jérôme Guedj (PS), Marianne Maximi (LFI), Sandrine Rousseau (Ecologiste) : trois des signataires de la tribune publiée dans Libération. 

Crédit photo Capture écran jerome-guedj.fr, Marta Nascimento, Wikimedia
Trois semaines après le suicide d’une enfant protégée à Aubière (Puy-de-Dôme), un collectif de députés de gauche demande à l’Etat de « doter les départements des moyens nécessaires à la création d’alternatives d’hébergement ». Un appel publié dans Libération, alors que 200 professionnels de la protection de l’enfance manifestaient jeudi devant le conseil départemental du Puy-de-Dôme.

L’appel à la mobilisation avait été lancée à l’initiative de l’Union syndicale CGT 63 Santé et action sociale, pour que « le geste de Lily [cette enfant placée qui s’est donnée la mort fin janvier dans une chambre d’hôtel d’Aubière] ne reste pas sans suite ». Ce jeudi 15 février, ils étaient quelque 200 professionnels de la protection de l’enfance rassemblés devant le conseil départemental du Puy-de-Dôme. Un hommage teinté d’une dénonciation de « l’inaction de l’Etat » en matière de protection de l’enfance.

Parmi les manifestants, la députée de la France insoumise, Marianne Maximi. Mobilisée pour rendre effective l’interdiction, comme le veut la loi « Taquet », du placement de mineurs à l’hôtel, l’élue du territoire publiait le même jour, avec 18 autres députés de gauche, une tribune dans le quotidien Libération. « Ce drame nous bouleverse tous, politiques, professionnels, élus départementaux en charge de la protection de l’enfance. Mais ce n’est pas un fait divers. Car cette enfant n’aurait jamais dû être seule dans un hôtel », écrivent ses auteurs.

Lire aussi : Loi « Taquet » : « Le projet de décret revient à maintenir le statu quo » (Marianne Maximi)

Alors que l’interdiction de ces placements à l’hôtel est entrée en vigueur le 1er février dernier, deux ans après le vote de la loi « Taquet », les signataires de la tribune estiment que « l’Etat aurait dû se préparer en affectant des moyens financiers supplémentaires aux départements afin qu’ils puissent créer des places alternatives adaptées aux cas complexes et aux urgences ».

Seule solution : l'interdiction effective 

Ces derniers jours, des voix s’étaient élevées, parmi les départements, pour remettre en cause l’interdiction des placements à l’hôtel, l’association d’élus Départements de France dénonçant « une loi d’intention » impossible à mettre en œuvre en l'état actuel.

« Cela ne peut être la bonne option, réplique le collectif de députés. Tant que ces placements seront autorisés et utilisés comme réponse à la saturation des lieux d’accueil, l’Etat pourra continuer d’ignorer les alertes qui viennent de toutes parts, y compris des départements, sur l’état de la protection de l’enfance. »

Seule l’interdiction de ces placements permettra, selon eux, de se battre pour « imposer à l’Etat de prendre en charge le financement des alternatives ».

Lire aussi :  Pas de mineurs à l’hôtel : « Une bonne intention mais hélas inapplicable », selon Départements de France

Les 19 signataires : Marianne Maximi, Mathilde Panot, Léo Walter, Ugo Bernalicis, Perceval Gaillard, Anne Stambach-Terrenoir, William Martinet et Danielle Simonnet (LFI) ; Karine Lebon et Elsa Faucillon (PC) ; Lisa Belluco, Marie-Charlotte Garin, Francesca Pasquini, Sébastien Peytavie, Marie Pochon, Sandra Regol et Sandrine Rousseau (Ecologistes), Arthur Delaporte et Jérôme Guedj (PS).

>>> Lire aussi : Le travail social est-il de gauche ?

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