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La profession rend hommage à l’assistante sociale tuée dans l’Aube

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Une minute de silence a été observée lundi 17 mai en hommage à Audrey Adam.

Crédit photo sergey53 - stock.adobe.com

« Endeuillés », les acteurs du travail social multiplient les hommages à Audrey Adam, assistante sociale tuée par balle mercredi dernier, probablement dans l’exercice de ses fonctions. Une minute de silence virtuelle a été observée ce lundi 17 mai.

Agée de 36 ans, Audrey Adam, assistante sociale au sein du pôle « solidarités » du département de l’Aube, a vraisemblablement été tuée lors d’une visite à domicile mercredi 12 mai. Un homme de 83 ans est suspecté d’avoir tiré sur la professionnelle spécialisée dans l’accompagnement des personnes âgées en difficulté, avant de se suicider.

« Pour combattre l’isolement de ce monsieur, il recevait des visites régulières de ses voisins, mais aussi de la Maia [méthode d’action pour l’intégration des services d’aide et de soins dans le champ de l’autonomie], la structure du pôle des solidarités dont Audrey faisait partie, pour discuter, résoudre toutes sortes de problèmes, organiser la coordination entre les différents interlocuteurs », a expliqué Philippe Pichery, président du conseil départemental de l’Aube.

Trop « peu d’écho »

Le monde du travail social et médico-social se mobilise pour saluer la mémoire d’Audrey Adam et interpeller sur ce meurtre qui met en lumière les difficultés et le manque de reconnaissance du secteur.

« Le peu d’information sur ce drame dans les médias nationaux témoigne du travail toujours maintenu dans l’ombre de ces professionnel.le.s engagé.e.s au quotidien auprès des populations les plus en difficulté », écrit le Syndicat national unitaire des assistants sociaux de la fonction publique (SNUASFP-FSU) dans un communiqué. « Cette nouvelle bouleversante a connu peu d’écho au niveau des médias et reçu un silence choquant du gouvernement », appuie l’Uniopss, qui rappelle que les travailleurs sociaux souhaitent que soit remis à Audrey Adam l’ordre national de la Légion d’honneur à titre posthume.

Une minute de silence « virtuelle et collective » a été observée ce lundi 17 mai à 9 heures par de nombreux professionnels sur les réseaux sociaux. L’Association nationale des assistants de service social (Anas) propose d’ailleurs aux structures et établissements qui le souhaitent un diaporama dédié sur son site Internet.

Ce n’est pas la première fois, au cours de ces dernières années, que la profession se retrouve face à de tels drames. En 2017, une éducatrice spécialisée a été tuée par une résidente dans un foyer de Poitiers. En août 2020, à Annecy, une psychologue qui s’apprêtait à signaler une agression sexuelle sur mineur a elle aussi été assassinée. En février dernier, c’est le responsable d’un centre d’accueil de demandeurs d’asile (Cada) de Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques, qui a succombé à des coups de couteau portés par un résident du centre.

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