Dans une lettre ouverte publiée le 1er octobre, vingt-quatre fédérations et associations parmi lesquelles la Fédération des acteurs de la solidarité, Médecins du Monde ou encore l'Union professionnelle du logement accompagné (Unafo) s’adressent aux parlementaires qui débattront, à partir du lundi 7 octobre, de la politique migratoire française.
Les associations signataires tiennent à revenir sur les réalités vécues par les personnes exilées et les associations qui les accompagnent, et notamment sur la dégradation des conditions de l’accueil et de l’accompagnement. Car entre un nombre de places largement insuffisant dans les structures pour demandeurs d’asile – qui ne permet qu’à la moitié d’entre eux d’être hébergés -, la réforme de l’allocation des demandeurs d’asile qui en complique l’accès et la remise en question de l’Aide médicale d’État, le quotidien des personnes migrantes se complexifie toujours plus. Face à de tels constats, les associations invitent les parlementaires à garantir le respect des droits fondamentaux de toutes les personnes « présentes sur le territoire national ».
« Cela suppose des mesures volontaristes de création de places d’hébergement de qualité et de production de logements accessibles sur l’ensemble du territoire afin que personne ne soit contraint de vivre à la rue et que les pouvoirs publics puissent enfin engager, aux côtés des associations, un programme de résorption des campements indignes qui font honte à la République », soulignent-elles. Les associations posent également la question de la régularisation des personnes et des familles bloquées dans l’hébergement, faute de pouvoir accéder, pour des questions administratives, à un travail et à un logement. C’est une politique d’intégration plus ambitieuse qu’elles réclament, afin de sortir « par le haut d’un débat aujourd’hui mal engagé ».