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Peine de mort : le nombre d’exécutions au plus bas depuis dix ans

Dans son rapport annuel rendu public le 10 avril, Amnesty International a enregistré une baisse de 31% par rapport à 2017. Cependant, une hausse est constatée au Japon et aux États-Unis. La Chine, elle, ne communique toujours pas de chiffres qu’elle classe secret d’État.

En 2018, Amnesty International a dénombré au moins 690 exécutions dans 20 pays en 2018. Un chiffre en baisse de 31% par rapport à l’année précédente, qui est aussi le plus faible jamais enregistré par l’organisation depuis dix ans. "La chute du nombre d’exécutions à l’échelle mondiale prouve que même les pays apparemment les plus rétifs amorcent un changement et réalisent que la peine de mort n’est pas la solution", a déclaré Kumi Naidoo, son secrétaire général.

La chute la plus spectaculaire du nombre d’exécution se situe au Pakistan : il est passé d’au moins 60 en 2017 à au moins 14 en 2018. De son côté, l’Iran enregistre une baisse de 50 % (253 en 2018 contre 507 l’année précédente), due à une modification de sa législation relative à la lutte contre les stupéfiants. Selon Amnesty International, les exécutions ont cessé dans sept États : à Bahreïn, au Bangladesh, aux Émirats arabes unis, en Jordanie, au Koweït, en Malaisie et en Palestine. Le Burkina-Faso a aboli la peine de mort pour les crimes de droit commun en juin 2018. Au total, en décembre de la même année, 106 pays avaient aboli la peine de mort dans leur législation pour tous les crimes, et 142 étaient abolitionnistes en droit ou en pratique.

Le Chine entretient le flou

La plupart des exécutions ont eu lieu en Arabie Saoudite, en Iran et en Chine. Difficile, cependant, pour Amnesty de donner un chiffre précis concernant cet État qui classe ces données comme secret d’Etat. "Le chiffre d’au moins 690 personnes exécutées dans le monde n’inclut donc pas les milliers d’exécutions qui ont probablement eu lieu en Chine", indique l’ONG. Dans certains États, le chiffre augmente. C’est le cas au Japon, où le nombre d’exécutions a triplé, passant de 4 à 15 en un an. Pour Amnesty, cela s’explique par "l’exécution par pendaison de 13 hommes impliqués dans l’affaire très médiatisée de l’attaque chimique mortelle au gaz sarin dans le métro de Tokyo en 1995".

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