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Se former à la visite à domicile

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Myriam Chuine, psychologue du Safa de Brest, rend visite au père d'un enfant.

Crédit photo Jean-Michel Delage
[TROIS QUESTIONS] Engagé dans une réflexion sur la précarité et le handicap, le Mouvement pour l’accompagnement et l’insertion sociale (MAIS) forme à l’intervention dans l’intimité des personnes vulnérables. Carine Boucau, ancienne CESF et formatrice, livre les enjeux professionnels d’une telle visite.

Qu’est-ce qui vous a poussés à créer cette formation ?

L’accompagnement des personnes vulnérables a beaucoup évolué, sous l’impulsion des lois de 2002 et 2005, avec le renforcement des droits des usagers. L’approche théori­que de l’habitat est devenue centrale, enrichie par des perspectives psychanalytiques, sociologiques et anthropologiques. La visite à domicile (VAD) constitue une pratique essentielle, mais elle soulève des questions complexes en matière de respect de l’intimité, de la vie privée et de confidentialité. Cette formation est une réponse à la volonté éthique de mieux accompagner les personnes dans leur environnement, plutôt que dans le cadre institutionnel. Certains services comme les SAVS ou les Samsah ont réalisé qu’ils ne savaient pas réellemen

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