A peine 15 minutes de marche séparent la place du Palais de justice de la maison d’arrêt de Chambéry. D’abord, il faut traverser le parc du Verney. Puis longer l’avenue du Comte Vert où se succèdent les agences d’intérim, et enfin dépasser le stade pour voir se dresser les murs d’enceinte de la prison sur les berges de l’Hyères. Ce trajet, Léa Garrigues le connaît par cœur. Pendant presque deux ans, la trentenaire a travaillé comme conseillère d’insertion et de probation (Cpip). Vingt mois pendant lesquels elle a suivi 250 personnes détenues et reçu leur torrent de misère sociale.
Au départ, Léa Garrigues ne se voyait pas travailler à l’ombre. Diplômée d’un master d’études internationales à Sciences-Po Grenoble, la Haute-Savoyarde reconnaît s’être « cherchée professionnell
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