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Prestations sociales : la redistribution empêche de nombreux ménages de basculer dans la pauvreté

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Aides sociales, allocations familiales, APL et RSA

En 2020, 4,48 millions de personnes bénéficiaient d’un minimum social.

Crédit photo Olivier Le Moal - stock.adobe.com
Une publication de la Drees montre que les différentes prestations sociales, combinées à la fiscalité directe, réduisent de 7,5 points le taux de pauvreté dans l’Hexagone.

En 2018, 9,3 millions de personnes vivaient en dessous du seuil de pauvreté (1) en France métropolitaine, rapporte la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) dans la dernière édition de son ouvrage « Minima sociaux et prestations sociales ». Pour ces ménages, les prestations sociales non contributives, c’est-à-dire relevant d’un mécanisme de solidarité et non pas d’assurance, représentent 40 % de leur revenu disponible (2).

Ainsi les minima sociaux, les aides au logement, les prestations familiales ou encore la prime d’activité ont permis d’augmenter le niveau de vie de cette tranche de la population de 342 euros par mois en moyenne. « Toutefois, sans revenus complémentaires, ces prestations sociales ne permettent pas à elles seules de franchir le seuil de pauvreté », précise la Drees.

Le nombre d’allocataires en hausse

Ces prestations, combinées à la fiscalité directe (3), permettent de diminuer le taux de pauvreté de 7,5 points pour l’ensemble de la population, de 19,4 points pour les familles monoparentales avec au moins deux enfants, de 12 points pour les jeunes de moins de 20 ans, de près de 14,7 points pour les couples avec trois enfants et de près de 12 points pour les personnes handicapées.

La publication de la Drees fait également état d’une augmentation du nombre d’allocataires en 2020 (+4,3%), notamment en raison de la pandémie. L’an passé 4,48 millions de personnes bénéficiaient ainsi d’un minimum social. Dernier constat : d’une année sur l’autre, 18 % des bénéficiaires des minimas sociaux n’ont plus recours à ces aides. « Nombreux sont ceux faisant des allers-retours dans les minima sociaux, expliquent les auteurs de l’ouvrage. Deux bénéficiaires du RSA sur cinq fin 2019 ont eu, au cours des dix années précédentes, au moins deux passages distincts par les minima sociaux : ils ont été au moins une fois présents dans les minima sociaux, en sont sortis, puis y sont revenus. » Des chiffres à nuancer, puisque 22 % des bénéficiaires du RSA de plus de 35 ans ont passé les dix dernières années dans les minima sociaux.

 

(1) Le seuil de pauvreté s’établit à 60 % du niveau de vie médian, soit 1063 euros par mois.

(2) Revenu après transferts sociaux et fiscaux

(3) Les prestations sociales reçues et les impôts versés constituent l’ensemble de la redistribution

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