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Le recours au temps partiel pour les femmes doit être réévalué, selon le HCE

Gender Inequality Concept

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Crédit photo Andrey Popov - stock.adobe.com
Face aux conséquences de la crise sanitaire auxquelles les femmes sont particulièrement exposées, le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE) émet plusieurs recommandations, parmi lesquelles l’égaconditionnalité et la création de nouvelles places d’hébergement pour les victimes de violences.

Dans un rapport intitulé « Le monde, demain. Réflexions et propositions pour un monde fondé sur l’égalité entre les femmes et les hommes », le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes pointe le risque accru de chômage et de sous-emploi des femmes, « surtout pour les plus âgées d’entre elles mais aussi la menace de destruction de nombre d’emplois, y compris informels ». Une insécurité économique aggravée par une protection sociale faible, voire inexistante dans certains métiers du care ou pour les caissières, par exemple. Les inquiétudes du HCE se portent également sur la situation des familles monoparentales où la femme a la charge d’un enfant en situation de handicap et qui pourraient se retrouver sous le seuil de pauvreté. La vigilance se porte aussi sur les femmes sans abri et les migrantes.

Le principe d’égaconditionnalité

Le HCE demande qu’à « moyen terme, le recours au temps partiel, trop souvent mode de gestion de la main-d’œuvre dans certains secteurs, et dont on sait qu’il est à 80 % le fait des femmes, soit évalué par l’administration du travail ». Il souhaite par ailleurs que les femmes les plus précaires soient massivement formées au numérique, afin que leurs compétences répondent à l’évolution de la demande du marché de l’emploi. La loi de finances rectificative pour 2020, qui prévoit des mesures de recapitalisation des entreprises françaises, doit, selon le HCE, inscrire le principe d’égaconditionnalité. « C’est-à-dire, le conditionnement des aides aux entreprises à la prise en compte d’objectifs non seulement environnementaux, comme c’est déjà prévu, mais aussi d’égalité et de mixité entre les femmes et les hommes, sous peine de voir diminuer l’aide attendue ».

Des hébergements sécurisés

Bien que le bilan des violences faites aux femmes ne soit pas encore connu pour la période de confinement, le Haut Conseil insiste pour que les femmes qui quittent leur domicile soient mises en sécurité. « Il est important que toutes nouvelles places d’hébergement pour des femmes victimes de violence et leurs enfants soient impérativement ouvertes dans des centres spécialisés, non-mixtes, sécurisés, dotés de professionnels formés aux questions de violences faites aux femmes », indique le rapport.

Pour assurer l’entrée de nouvelles victimes dans les centres d’hébergement spécialisés et favoriser une sortie vers un logement pérenne, le rapport préconise le renforcement du travail avec les bailleurs sociaux afin de réserver des quotas de logements pour ces femmes.

Concernant les accueils de jour et les lieux d’écoute, d’accueil et d’orientation (Leao), le HCE alerte sur leur financement jugé insuffisant pour « permettre aux associations d’assurer une continuité de service, dans l’ensemble des territoires ». Bien que des crédits aient été débloqués en 2018 par le secrétariat d’Etat chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes, le financement de ces dispositifs, « indispensables aux côtés d’un hébergement spécialisé », doit être « renforcé et pérennisé ».

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