Recevoir la newsletter

Editorial - On est où, là ?

Crédit photo Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

L’arrivée des députés nouvellement élus à l’Assemblée nationale, la semaine dernière, avait donné lieu à un couac, accueilli avec bonhommie par l’intéressé : Sébastien Peytavie, qui se déplace en fauteuil, ne pouvait accéder à l’hémicycle. Des travaux auraient donc été engagés illico pour que quelques tours de roue pour un élu soit un grand pas pour l’accessibilité des personnes handicapées au monde politique. Pour l’heure, cependant, rien ne lui permet encore de rejoindre son groupe politique. Merci de rester au rez-de-chaussée.

Bien plus médiatisé, l’accès d’une élue, femme de ménage de profession, au Palais Bourbon a sans doute nourri des espoirs plus populaires. Mais à mieux regarder le pedigree des nouveaux parlementaires, nous constatons, avec bonheur, que l’éducation spécialisée fait elle aussi une discrète entrée dans l’hémicycle.

Deux députés, élus dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, débarquent pour l’une du Puy-de-Dôme, pour l’autre de l’Allier. Marianne Maximi, frange insoumise de la Nupes, est une éduc qui exerçait au centre départemental de l’enfance et de la famille de Clermont-Ferrand. Yannick Monnet, frange communiste de la même Nupes, a quant à lui arpenté les rues de la prévention spécialisée aux côtés de l’errance moulinoise. Il convient d’espérer, sans utopisme aucun, que la prévention et la protection acquerront, parfois, quelques lettres de noblesse.

Car chacun sait combien une voix, plus une autre, peuvent changer le destin d’un amendement et, en cortège, réussir à repousser hors des frontières d’un parlement quelques lois scélérates. Aux Etats-Unis, les juges de la Cour suprême statuent selon leurs couleurs politiques. Jeudi 23 juin, ces magistrats ont censuré, par six voix contre trois (Le Monde 25-06), la législation new-yorkaise interdisant le port d’arme hors du domicile. Et ce, afin de l’autoriser dans la rue, les boutiques, etc. Exception faite – merci Messieurs – des écoles, des tribunaux, des assemblées (mais lesquelles ?) et des bâtiments gouvernementaux.

Vit-on aussi dans un monde où, au Texas, à la frontière mexicaine, plus de 50 migrants sont retrouvés morts asphyxiés dans un camion abandonné par des passeurs ? Un monde où, en Grèce, à la frontière turque, des réfugiés sont « mis à l’abri » par la police à condition de participer à des expéditions brutales de refoulement d’autres migrants ?

Et en France ? De nouveau, inlassablement, début juillet, les travailleurs sociaux vont se mobiliser pour que soit reconnue l’importance de leurs métiers.

Éditorial

Société

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur