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Précarité : des associations dénoncent la politique gouvernementale

Pancarte en manifestation

Des associations réagissent au plan gouvernemental de lutte contre la fraude sociale.

Crédit photo Amaury Cornu / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Alors que Gabriel Attal, ministre délégué chargé des comptes publics, vient d’annoncer un plan de lutte contre la fraude sociale, le collectif Alerte et l’Uniopss déplorent « une communication stigmatisante » envers les personnes les plus précaires.

Le ministre délégué chargé des comptes publics, Gabriel Attal, a dévoilé, dans un entretien au Parisien, publié lundi 29 mai, un vaste plan de lutte contre la fraude sociale. Selon la Cour des comptes, cette fraude représente entre 6 et 8 milliards d’euros par an. Sur cette somme, l’administration en récupère seulement 1,6 milliard d’euros. « En 2027, nous aurons deux fois plus de résultats qu’en 2022 », affirme le ministre. Pour y parvenir, il promet la création de mille postes supplémentaires durant ce quinquennat et un investissement de 1 milliard d’euros dans les systèmes d’information, « notamment pour mieux croiser les données ».

Dénonçant « une communication stigmatisante », l’Uniopss (Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux) estime, dans un communiqué publié mercredi 31 mai, que le discours du gouvernement « répand l’idée que les droits économiques et sociaux se méritent » et « inocule une suspicion généralisée à l’encontre de bénéficiaires légitimes des politiques publiques ». « Pour être plus juste et acceptable, la lutte contre la fraude fiscale doit éviter l’amalgame et la division », martèle l’Uniopss.

Des mesures pour « éradiquer » la pauvreté

De son côté, jeudi 1er juin, le collectif Alerte, qui regroupe 34 fédérations et associations nationales de lutte contre la pauvreté et l’exclusion, dénonce « le mépris du gouvernement pour les personnes les plus précaires ». Evoquant une « politique de stigmatisation des allocataires de prestations sociales », le collectif appelle les pouvoirs publics à prendre « des mesures urgentes et fortes » afin « d’éradiquer la grande pauvreté », selon l’engagement du président de la République de septembre 2018.

Le collectif demande, entre autres, la revalorisation anticipée de tous les minima sociaux et des prestations familiales au moins égale à l’inflation prévue sur 2023 (6 % selon l’Insee) et la suppression des sanctions automatiques mises en place pour les futurs conseillers France travail, « pour ne pas enfoncer davantage dans la misère ceux qui survivent au jour le jour ».

 

>>> Lire le communiqué de l’Uniopss

>>> Lire le communiqué du collectif Alerte

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