Recevoir la newsletter

La Loire-Atlantique prolonge le « contrat jeunes majeurs » jusqu’à 25 ans

Illustration

Photo d'illustration

Crédit photo DR
C’est une première dans la protection de l’enfance. Le département de Loire-Atlantique a acté le 30 mars l’allongement des contrats « jeune majeur » jusqu’à l’âge de 25 ans.

On pourrait croire que la gestion de la crise sanitaire paralyse toutes les décisions autres que celles qui ont trait au Covid-19. Il semble que cela ne soit pas le cas en Loire-Atlantique. Le 30 mars, les conseillers départementaux ont voté – à distance, confinement oblige – la possibilité de prolonger le contrat « jeune majeur » jusqu’à 25 ans.

Reconnue pour son engagement sur les questions de la protection de l’enfance, la Loire-Atlantique s’est appuyée sur un constat : le couperet des 21 ans (18 ans pour ceux qui ne peuvent pas prétendre à une poursuite de prise en charge), qui sonne la fin de ce contrat, n’est plus tenable. Comme l’indique le département dans son communiqué, « le passage à l’âge adulte connaît de profondes évolutions depuis ces dernières décennies ». Les jeunes atteignent globalement leur autonomie de plus en plus tard. L’avis « Prévenir les ruptures dans les parcours en protection de l’enfance » du Conseil économique social et environnemental (Cese) en juin 2018 avait acté que l’âge de l’autonomie pleine dépasse les 25 ans. A cela s’ajoute une autre difficulté : les jeunes issus de la protection de l’enfance disposent de moins de soutiens et de réseaux. Ce qui rend le passage à la majorité d’autant plus difficile. « Ils sont malgré tout contraints d’être autonomes rapidement », souligne le conseil départemental, qui rappelle que, au niveau national, 26 % des personnes SDF sont d’anciens enfants placés.

Une décision saluée

La décision de donner la possibilité aux jeunes qui ont un projet de prolonger leur contrat « jeune majeur » jusqu’à 25 ans est effective dès à présent, et ceux qui sont déjà en contrat pourront également en bénéficier. Au-delà de cette prolongation, la Loire-Atlantique souhaite également agir sur trois autres axes pour amplifier l’accompagnement de ces jeunes majeurs : faciliter leur accès à l’hébergement, donner le droit à l’expérimentation des retours possibles au sein des dispositifs de l’aide sociale à l’enfance (ASE), soutenir leur réseau relationnel, développer les parrainages et accompagner également leur parentalité lorsqu'ils deviennent parents.

Une décision saluée notamment par Antoine Dulin, rapporteur de l’avis du Cese (précédemment cité), qui avait préconisé ce prolongement de prise en charge jusqu’à 25 ans. Cet engagement réjouit tous les acteurs de la protection de l’enfance, qui espèrent désormais que la Loire-Atlantique ne soit que le premier département sur cette voie.

Protection de l'enfance

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur