Près des trois quarts (74 %) des services d’éducation spéciale et de soins à domicile (Sessad) accompagnent des enfants qui, en réalité, devraient être suivis par des instituts médico-éducatifs (IME) si leur orientation par la commission départementale de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) se concrétisait. Quant aux unités externalisées d’enseignement, elles peinent à se développer, faute, dans un quart des cas, de disposer de locaux.
Tels sont deux des constats opérés par les 35 associations membres de l’Unapei qui ont répondu à une enquête de terrain menée de mars à juillet et rendue publique dans le cadre de la campagne #jaipasecole. Les répondants accompagnent chaque année 8 118 enfants au travers de divers services et établissements.
Manque d'enseignants
Pour beaucoup, ces mêmes répondants auraient besoin de voir leurs équipes d’enseignants renforcées, puisqu’ils en comptent en moyenne un pour 28 jeunes, alors même que ces élèves rencontrent des difficultés particulières. Malgré tout, les professionnels observent des améliorations, puisque la moitié des enquêtés estime que les relations de coopération avec l’Education nationale s’avèrent bonnes.
Pour dépasser de tels constats, outre cette enquête, l’Unapei rappelle ses propositions pour une « école solidaire et inclusive », à commencer par l’adaptation à tous de l’environnement scolaire et éducatif, au moyen de l’ajustement des programmes ainsi que de l’accessibilité des locaux, tant physique que par le biais d’une signalétique en français facile à lire et à comprendre.