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Assises nationales des Ehpad : la création de tiers-lieux, une ouverture pour les structures

Un tiers-lieu en Ehpad peut très bien être un atelier peinture (photo d'illustration)

Crédit photo Aline Morcillo / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Au début de l'année, le gouvernement annonçait le financement de 25 tiers-lieux en Ehpad, à hauteur de trois millions d’euros. Un projet soutenu par la CNSA et qui a fait l'objet d'un atelier organisé le 13 septembre, lors des Assises nationales des Ehpad qui se déroulent à Paris jusqu'au 14 septembre.

« Un tiers-lieu est un espace mixte fondé sur la fabrique du lien et du “faire ensemble”. Un lieu pour se rencontrer, échanger, partager, apprendre et aider. Mais aussi un lieu ouvert basé sur la participation, où chacun est valorisé dans ses capacités », précise Marie-Automne Thépot, responsable du laboratoire des solutions de demain à la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie), lors d’un atelier organisé le 13 septembre dans le cadre des Assises nationales des Ehpad qui ont lieu à Paris jusqu'au 14 septembre. Une description vaste qui entraîne une hétérogénéité de situations. Ainsi, un tiers-lieu peut à la fois être un ciné-club, un atelier de couture, de gymnastique douce, de théâtre ou encore la création d’une web-radio ou d’une micro-brasserie.

« Etre persuadé que le changement est possible »

A l’issue d’un appel à projets lancé en 2021, en collaboration avec l’association France Tiers-lieux, la CNSA a décidé de soutenir 25 tiers-lieux, financés à hauteur de trois millions d’euros grâce au plan d’aide à l’investissement prévu par le Ségur de la santé, visant notamment à transformer les Ehpad. « Les porteurs de projets sont des établissements avec au moins 50 % des résidents habilités à l’aide sociale, renseigne Marie-Automne Thépot. Le projet doit aussi obligatoirement comporter un volet travaux (intervention sur le bâti, aménagement, équipement) et un autre consacré au développement social. »

Quel impact ce tiers-lieux aura-t-il sur le prix de journée ? Quel modèle économique choisir ? Qui pour le piloter ? L'animer ? A quelle hauteur les résidents sont-ils partie prenante du projet ? Des formations supplémentaires pour les professionnels seront-elles nécessaires ? Les questions ne manquent pas pour les directeurs d'établissement. « Il faut être persuadé que le changement est possible, assure Corinne Antoine, directrice de l’Ehpad de Kersalic, à Guingamp (Côtes d’Armor). Les Ehpad d’aujourd’hui ne peuvent pas être ceux de demain. Si on veut garder nos soignants, il faut qu’ils se sentent investis. Un tiers-lieux implique une réorganisation complète de la structure. Mais ce n’est que du positif. »

« Le rythme de vie de l’habitant prime sur le soin »

En réalité, Corinne Antoine se définit moins comme directrice d’établissement que comme maire d’une commune de 72 habitants. L’entrée de sa structure n’est plus un hall d’accueil mais la place du Centre. A l'intérieur, une épicerie, une brasserie, un café, un cinéma et encore un salon de coiffure. « Au quotidien, le rythme de vie de l’habitant prime sur le soin, poursuit-elle. C’est primordial. C’est aussi cela l’objectif d’un tiers-lieu : montrer que les personnes âgées ont encore du potentiel. »

Pour Marie-Automne Thépot, « ces dispositifs sont une opportunité pour les structures de s’ouvrir. Ils permettent de transformer l’offre, de valoriser les établissements. Nous allons donc continuer à les promouvoir ». Entre 2022 et 2024, la CNSA va consacrer 2,5 millions d’euros par an à l’aide à la création de tiers-lieux en établissement.

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