Plus vulnérables, davantage isolées et pouvant faire face à des difficultés de communication, les femmes âgées, handicapées ou souffrant d’une maladie chronique sont surexposées aux violences et aux maltraitances.
« Ces situations sont particulièrement préoccupantes, à la fois en termes de prévalence et de gravité, souligne la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS). Comme elles se passent au sein du domicile et souvent dans les relations privées aidant-aidé, elles sont plus difficiles à déceler. Il y a donc besoin d’un tiers pour repérer les signaux faibles et prévenir les dégradations. »
Pour lutter contre ce phénomène, la DGCS souhaite recueillir les différentes actions et expérimentations déployées sur le territoire. Les personnes ou structures intéressées ont jusqu’au 15 octobre pour remplir le questionnaire en ligne.
Outils de signalement
En mars dernier, le gouvernement proposait des mesures visant à mieux prendre en charge et à détecter ces victimes. Parmi elles, la création d’outils de signalement remis aux personnes handicapées dès leur arrivée dans une structure médico-sociale et un accès facilité aux soins gynécologiques.
Les femmes en situation de handicap sont 16 % à déclarer avoir été violées, selon une étude menée par l’Ifop pour l’Association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées (Ladapt) datant de novembre 2022. Celles avec un handicap psychique sont 33 %, contre 9 % pour l’ensemble des femmes.