Magistrat, ancien juge des enfants, Antoine Garapon préside la commission reconnaissance et réparation, créée en 2021 après la remise du rapport « Sauvé » sur les abus sexuels dans l’Eglise entre 1950 et 2020. Il livre son plaidoyer sur la justice restaurative.
ASH : En quoi la justice pénale est-elle insuffisante face aux crimes les plus graves ?
Antoine Garapon : La justice pénale fait ce qu’elle peut faire : établir une culpabilité et punir. Elle s’est fixé de convertir les conflits entre personnes en questions de droit, et d’y répondre par des réparations financières ou des quantums de peine. Or si la punition du coupable satisfait l’ordre public, elle est souvent impuissante à apaiser les victimes. Lorsque les victimes de viol ou d’inceste ont osé porter plainte et que leur agresseur a été condamné, la plupart ont un goût amer d’inaccompli.
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