Outre les rappels aux consignes sanitaires basiques telles que le respect de la distanciation sociale, le fait de tousser dans son coude ou encore la nécessité de faire pratiquer aux enfants plusieurs lavages de main par jour, Adrien Taquet a aussi précisé qu’en cas de symptômes de Covid-19 sur un enfant, le médecin procédera à la recherche de cas contacts pour prévenir la propagation du virus. Si le port du masque est recommandé pour les professionnels – mais laissé à l’appréciation des assistants familiaux – il ne l’est pas pour les enfants, précise le secrétaire d’Etat, se référant aux recommandations du Haut Conseil de la santé publique.
Parmi ses directives, Adrien Taquet acte la reprise des droits d’hébergement « pleinement et progressivement » hors cas nécessitant une réévaluation de la situation. A l’image des écoles, les établissements sociaux et médico-sociaux (ITEP, IME) font l’objet d’un plan de réouverture progressive à partir de ce lundi 11 mai et jusqu’au 25 mai, « en priorisant les situations en fonction des besoins les plus pressants », explicite Adrien Taquet.
Prolongation de la protection des jeunes majeurs
C’est une grande cause d’inquiétude pour de nombreux professionnels et associations, le secrétaire d’Etat à la protection de l’enfance a annoncé ce lundi 11 mai la prorogation pour deux mois de l’article 18 de la loi du 23 mars 2020 concernant les jeunes majeurs. Ainsi, « le conseil départemental ne peut mettre fin pendant cette période à la prise en charge au titre de la protection de l’enfance des majeurs ou mineurs émancipés précédemment pris en charge ». Adrien Taquet appelle ainsi les associations et réseaux d’entraide à poursuivre leur action de maintien des contacts avec ce public. Il incite cependant à la vigilance sur les cas de jeunes qui atteindraient leurs 21 ans pendant cette période afin d’anticiper les besoins à venir (logement, recherches d’emploi, démarches administratives…). Concernant les mineurs non accompagnés, le secrétaire d’Etat prévoit la reprise progressive des activités d’évaluation de la minorité mais affirme « indispensable » que des dispositifs soient trouvés pour que les jeunes « évalués majeurs » puissent éviter des mises à la rue.
Un été compliqué
Adrien Taquet évoque d’ores et déjà la nécessité d’anticiper le besoin de répit et de relais des assistants familiaux et envisage pour cela d’avoir recours, pour cet été, au « parrainage de proximité pour les enfants, avec des associations spécialisées ». Le secrétaire d’Etat réaffirme sa volonté que les enfants et jeunes pris en charge par l’aide sociale à l'enfance (ASE) soient aussi prioritaires cet été dans les dispositifs qui seront mis en place par le ministre de l’Education nationale. Insistant sur la nécessité d’une « bonne coordination de services du secteur de la protection de l’enfance avec les directions départementales de la cohésion sociale/protection des personnes » pour une « réussite de la sortie du confinement ».
L'impact du confinement sur les enfants
Enfin, le secrétaire d’Etat appelle à une vigilance particulière sur les impacts du confinement sur la santé mentale des enfants pris en charge par l’ASE. Mettant en cause notamment les effets du « stress généralisé, de la séparation d’avec les parents ou bien encore la difficulté de suivre les enseignements à distance ». Il conseille ainsi de procéder à des évaluations de trajectoire de développement et d’acquisition des compétences pour tous les enfants de 0 à 12 ans et, en cas de troubles identifiés, de mettre en place des prises en charge dédiées.