Santé mentale, grande précarité, violences… La Dynamique pour les droits des enfants s’alarme de la « dégradation dramatique de la situation » des enfants en France. Le collectif, fondé par SOS Villages d’enfants, relève que, face à ces défis, « l’action des précédents gouvernements a été insuffisante et fragmentée ».
Estimant que le Haut-commissariat à l’enfance ne répond pas à l’urgence de la situation, il demande la création d’un ministère de l’Enfance de plein exercice.
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« Force est de constater que les sujets liés à l'enfance sont toujours aujourd'hui dispersés entre plusieurs ministères. Cette approche silotée est source d'inefficacité et d'un manque de vision cohérente pour l'avenir de nos enfants, analyse la Dynamique pour les droits des enfants. Elle contredit l'esprit de la Convention internationale des droits de l'enfant (CIDE), ratifiée par la France il y a plus de 35 ans, qui exige une politique globale et interministérielle. »
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Un ministère de l’Enfance permettrait d’aborder l’enfance de manière holistique : « Il piloterait l’élaboration, la mise en œuvre et la visibilité d’une stratégie nationale en faveur des enfants et des jeunes qui soit globale, transversale et intégrée. » Ce ministère siègerait de manière permanente au conseil des ministres, travaillant ainsi en inter-ministérialité. Il veillerait, poursuit le collectif, à ce que soit reconduit le Comité interministériel à l’enfance, qui ne s’est plus réuni depuis 2023.
« Ce ministère doit être le garant de la cohérence et de l'efficacité de l'ensemble des politiques publiques concernant les enfants, de la protection de l'enfance à l'éducation, en passant par la santé, le logement et la justice, insiste Florine Pruchon, responsable du pôle plaidoyer de SOS Villages d’enfants et coordinatrice de la Dynamique pour les droits des enfants. Il reste à peine 18 mois pour passer de la parole aux actes ! »
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