Le gouvernement pouvait-il adresser pire signal ? Après avoir dévoilé, samedi 21 septembre, un ministère dépourvu de référence explicite à la protection de l’enfance, on voit mal comment il pourra apaiser la colère des acteurs du secteur.
Ce mercredi 25 septembre, ils devraient être nombreux à rejoindre l’appel des 400 000. Formé à l’initiative de la Cnape (Convention nationale des associations de protection de l'enfance) en juillet dernier, le collectif réunit aujourd’hui plus de 70 organisations.
« Pour la première fois, assure-t-il, l’ensemble des acteurs de la protection de l'enfance uniront leurs voix pour dénoncer les défaillances criantes d’un système à bout de souffle. »
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La mobilisation, qui partira à 13 h de la place Vauban, devant les Invalides, à Paris, sera ponctuée de moments forts.
- Le cortège sera rythmé par des comptines enfantines détournées en slogans de revendications.
- Tout au long du parcours, des professionnels du secteur (juges, travailleurs sociaux et psychologues) et des personnes directement concernées par la protection de l’enfance témoigneront des réalités d’un système en détresse.
- Au terme d’un itinéraire de quelque 4,5 km, le cortège rejoindra ensuite la place du Panthéon. « Une expression collective symbolisera la volonté de ne plus taire cette urgence nationale », expliquent les organisateurs.
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Les revendications du collectif se veulent « claires et radicales » : mettre fin aux listes d’attente, réinvestir dans le soutien aux familles en difficulté, reconnaître et remédier au déclassement des travailleurs sociaux, et assurer un véritable accompagnement aux jeunes majeurs sortant de l’aide sociale à l’enfance.