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Anniversaire : deux ans plus tard, la loi « Taquet » encore insuffisamment appliquée

Les mesures destinées aux jeunes majeurs dans la loi « Taquet » sont toujours insuffisamment appliquées. 

Crédit photo © claude wolf - stock.adobe.com
Diffusé par le collectif Cause majeur !, qui rassemble plus de 30 associations nationales, collectifs et personnes qualifiées, un questionnaire de 73 professionnels de terrain accompagnant environ 3 000 jeunes dans 35 départements livre ses résultats.

De grandes disparités territoriales et une mise en œuvre inégale suivant les dispositions qui concernent les jeunes majeurs. C’est le constat effectué par le collectif, deux ans après la promulgation de la loi du 7 février 2022. C'est la deuxième édition de cette enquête « sans prétention scientifique » mais permettant de mesurer des tendances.

Quelques progrès notables. Des améliorations, déjà constatées après le premier anniversaire, se sont renforcées en 2024.

  • 90 % des répondants déclarent que les jeunes sortants de la protection de l’enfance bénéficiant d’un contrat jeune majeur sont suivis par un éducateur référent.
  • L’accompagnement est pluridisciplinaire (éducatif, financier, aide au logement), même si certains champs (thérapeutiques et administratifs) sont encore à la traîne.

Des contrats inégalement conclus. Selon le collectif Cause Majeur !, ils sont en encore loin de se généraliser.

  • 49 % des personnes interrogées affirment que le nombre de contrats jeune majeur n’est pas en augmentation dans leur département.
  • 66 % des professionnels constatent que ces contrats ne courent pas jusqu’aux 21 ans des personnes concernées.
  • La durée des contrats (de 20 mois en moyenne après renouvellement) ne s’allonge pas d’après 41 % des répondants.

>>> Lire aussi : Loi « Taquet » : « La protection de l’enfance n’est pas une priorité gouvernementale »

Des dispositifs minoritairement utilisés. Certaines obligations mises en place par la loi ne sont toujours pas respectées.

  • L’entretien, 6 mois après la sortie des jeunes de la protection de l’enfance, n’est organisé que pour 11 % des interrogés.
  • Les jeunes majeurs ne sont prioritaires dans l’accès au logement social que dans 44 % des cas.

Un système à deux vitesses. Les majeurs isolés étrangers sortant de l’aide sociale à l’enfance (ASE) ne bénéficient pas des mêmes droits que les jeunes Français.

  • 43 % des répondants estiment que les jeunes majeurs étrangers issus de l’ASE ne bénéficient pas de la même qualité d’accompagnement que les autres.
  • Ces derniers ne seraient pas épaulés dans leurs démarches pour obtenir un titre de séjour d’après 63 % des professionnels interrogés.

>>> Lire aussi : Loi « Taquet » : comment accueillir les jeunes étrangers isolés ?

 

 

 

 

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