La politique inclusive menée par Sophie Cluzel ne fait pas que des émules, loin de là. Après avoir affirmé que les Établissements et services d'aide par le travail (Esat) ont été pensés « comme des SAS » mais qu’ils n’assurent pourtant que 7 % des sorties en milieu ordinaire du travail, Sophie Cluzel s’est attiré les foudres de l’Association nationale des directeurs et cadres d’Esat (Andicat). Celle-ci rappelle dans un communiqué datant du 3 juin, que les Esat ont depuis l’origine été conçus pour proposer une activité professionnelle à ceux qui ne peuvent travailler en milieu ordinaire, notamment pour des problèmes psychiques ou de troubles cognitifs.
« L’inclusion ne consiste pas à l’effacement et à la dénaturation des structures et services spécialisés ; bien au contraire, ils représentent un moyen de « compensation » (au sens de la loi du 2 février 2005) pour accéder à un droit au travail », fait-elle valoir. L’association encourage dans le même temps au renforcement des partenariats afin de soutenir et d’accompagner les travailleurs qui le souhaitent vers leur inclusion en milieu ordinaire.
« Seule la multiplicité de solutions réalistes et évolutives, des plus « protégées » aux plus « inclusives », ainsi que l’instauration de partenariats ancrés territorialement permettront d’élaborer des solutions à la mesure de chacun », souligne Andicat.