Dans un communiqué diffusé ce lundi 17 décembre, la Fédération des entreprises d’insertion (FEI) annonce qu’elle a suspendu, quelques jours plus tôt, son adhésion à la confédération patronale du Medef. Cette décision, insiste-t-elle, a été validée "à l’unanimité des cinquante membres de sa gouvernance nationale".
En cause ? Le positionnement de l’organisation patronale à l’égard de la politique de formation professionnelle. La FEI estime, en effet, que le Medef "ne s’est pas mobilisée et n’a pas pesé dans les débats pour faire progresser" la question de la formation des personnes peu ou pas qualifiées, que ce soit dans le cadre des négociations de l’accord national interprofessionnel sur la formation de 2014, de celui des négociations de 2018 ou encore lors de l’examen de la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel. "Depuis, le dossier semble être un dossier classé", regrette la Fédération.
Elle estime que le Medef n’a pas compris l’enjeu, en réduisant les revendications des entreprises d’insertion à des demandes de subventions, alors qu’elles réclamaient en réalité des aides spécifiques pour améliorer la formation des salariés en insertion qui sont, rappelle-t-elle, "les futurs collaborateurs d’entreprises territoriales en croissance".
Désormais, avant de reconsidérer sa position, la Fédération des entreprises d’insertion attend d’être entendue par le Medef dans le cadre des négociations paritaires puis des débats législatifs menant à une réforme de l’Assurance chômage. Elle attend qu’il "reprenne sa position pour agir contre la précarité durable".
