« Les travailleurs sociaux de la maraude sont tous très aguerris, reconnaît Thierry Gheerart. Ils aiment le terrain et son adrénaline. Mais cet engagement, y compris physique, peut parfois faire un peu disjoncter. Il faut remettre un peu d’humilité là-dedans. A force d’avoir autant de liberté d’action, certains ont l’impression d’être les meilleurs. Ce n’est pas le cas dans mon équipe, mais j’en ai connu qui devenaient autocentrés, et n’avaient plus comme horizon qu’eux-mêmes, leur véhicule et leur thermos de café. »
« Notre équipe mobile autisme vient étayer une personne et son environnement, explique Martin Legendre, chef de service. On va dans des crèches, des écoles, à domicile, au travail, dans des centres de formation… C’est très riche, mais cela peut créer une frustration pour le travailleur social, parce qu’on fait de l’intervention et pas de l’accompagnement. Normalement, vous exercez ce métier pour accompagner les personnes dans leur quotidien. Beaucoup de professionnels sont partis en me disant que ce n’était pas leur cœur de métier. A l’i
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