« J’ai commencé à aider mes parents, tous deux muets, à l’âge de 6 ans. C’était naturel pour moi de les accompagner à tous leurs rendez-vous extérieurs (CAF, impôts, banque, garagiste, rendez-vous médicaux…) et de faire office d’interprète. La charge mentale, la solitude, l’inquiétude, j’ai connu tout cela. Je pensais d’ailleurs être la seule à vivre avec ces responsabilités. Jusqu’à ce qu’à 37 ans, je comprenne que nous étions des millions dans cette situation », raconte Marina Al Rubaee, auteure de Il était une voix… L’histoire d’une petite fille dans un monde sans bruit(1). En France, on estime en effet à 11 millions le nombre de personnes qui viennent en aide de façon régulière et répétée à un proche fragilisé par la maladie, le
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