Réputée autant pour sa gestion politique autoritaire que pour son dynamisme économique, la cité-Etat d’Asie du Sud-Est Singapour s’attaque enfin aux inégalités hommes-femmes. Au moins dans le verbe. Le 20 septembre dernier, le ministre de l’Intérieur, Kasiviswanathan Shanmugam, a lancé officiellement une initiative intitulée « Conversations sur le développement des femmes » et censée aboutir à un livre blanc, avant la mise en place de réformes législatives. Une petite révolution, dans un pays de 6 millions d’habitants marqué par une lourde tradition patriarcale, et qui doit beaucoup au travail associatif d’organisations non gouvernementales (ONG) comme Aware(Association of Women for Action and Research) (1), la principale organisation de défense des droits des femmes à Singapour.
Depuis sa création en 1985, l’association mène tant bien que mal de nombreuses recherches et études sur le harcèlement sexuel
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