Les dépenses liées à l’habitation principale affectent davantage le budget des familles défavorisées. Selon une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DRESS), parue le 27 mars, la part accordée au logement pour les bénéficiaires de revenus minima garantis (RSA, ASS, AAH et minimum vieillesse) est de 46% alors qu’elle est moitié moins élevée (23%) pour l’ensemble des ménages. Dans le premier groupe, les locataires du parc privé et les personnes vivant seules sont ceux pour qui l’effort est le plus important.
Selon la DRESS, ces disparités sont, en partie, compensées par les aides de l’Etat. En 2012, 77% des bénéficiaires des minimas sociaux ont perçu une allocation logement de 290 euros en moyenne. En 2013, cette prestation n’a concerné que 17% de l’ensemble des ménages pour un montant moyen de 220 euros. En conséquence, l’écart net après déduction des allocations logement est réduit et ramené à 25% pour les plus pauvres contre 21% dans la population générale.
Des inégalités subsistent, néanmoins : 40% des ménages sont propriétaires et 21% accédants à la propriété contre 9% et 6% chez les bénéficiaires des revenus minima garantis. Ces derniers occupent aussi plus souvent un logement trop exigu en regard du nombre de personnes qui y vivent.
Reste également à savoir quel sera l’impact sur les bénéficiaires des minimas sociaux de la baisse de l’Allocation personnalisée au logement, votée en 2017.