Plusieurs mesures ont été présentées le 14 octobre dernier par le secrétaire d’Etat Adrien Taquet dans le cadre de la stratégie de prévention et de protection de l’enfance. Parmi elles, la généralisation de l’entretien prénatal précoce et du bilan de santé en école maternelle à 4 ans, le doublement des visites pré et post-natales, le développement des consultations infantiles de la naissance à 6 ans, l’extension d’un bilan de santé d’entrée pour les enfants accueillis à l’ASE, la création de postes de psychologues et de psychomotriciens en PMI, etc.
Si un certain nombre de dispositions sont jugées positives par le collectif « Sauver la PMI », qui regroupe plusieurs acteurs* du secteur de la petite enfance et des familles, celui-ci estime, dans un communiqué de presse du 21 octobre, qu’un plan ambitieux et spécifique doit être mis en place par le gouvernement en matière de prévention santé. Il rappelle, également, qu’un rapport, remis par Michèle Peyron en juin dernier, alertait déjà sur « l’état actuel de péril du dispositif de PMI et de planification familiale ». Celui-ci pointait, notamment, le manque de médecins de PMI, l’absence de statut pour les conseillères conjugales, la non reconnaissance de l’activité de puéricultrices…
Autre ombre au tableau : le financement accordé aux actions de PMI au titre du PLFFS en 2020 ne dépasserait pas 20 millions d’euros, soit 4% du budget annuel de la PMI et 0,01% des dépenses totales de santé si on inclut le soutien de la santé des enfants accueillis en ASE et de ceux en situation de handicap.
*ACEPP, ANAPSY, ANPDE, ANSFT, ATD QUART MONDE Fédération CFDT-Interco, CSF, FNEJE, SNMPMI, SNUTER-FSU, SUD Collectivités territoriales, UFNAFAAM, UNIOPSS.