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Hugues Vidor : face au coronavirus, « il nous faut un plan Marshall pour chaque filière de l'économie sociale et solidaire»

Le président de l’Udes, le syndicat des employeurs de l’économie sociale et solidaire, observe que le secteur subit de plein fouet la crise sanitaire en cours. Et réclame des mesures spécifiques pour l’aider à passer ce cap difficile, lui qui assure des missions essentielles de lien social.

Actualités sociales hebdomadaires : Y a-t-il un secteur ou un type de structure (association, coopérative, mutuelle…) de l’économie sociale et solidaire plus impacté que les autres ?

Hugues Vidor : Le secteur dans son ensemble est particulièrement touché par cette crise sanitaire. Nos métiers tiennent au lien social, à la relation. Or les activités liées au sport et à la culture, à l’animation scolaire et périscolaire ou encore au tourisme social sont à l’arrêt. Donc certaines de nos structures affrontent une cessation complète ou partielle de leur activité, tandis que les services médico-sociaux et d’aide à domicile doivent relever le défi de la continuité des services. Avec la question qui se pose de la nécessité, ou non, de prioriser les services à rendre aux personnes isolées. Les activités dites de « confort » permettent pourtant de conserver le lien social. Par ailleurs, il faut, bien entendu, assurer la sécurité des personnels et qu’elles aient les protections nécessaires en masques, charlottes, etc.

Face à ces difficultés, vous sentez-vous soutenus par les pouvoirs publics ?

H.V. : Nous sommes en lien avec de nombreux ministères (Economie, Santé…). Tous sont mobilisés, et c’est une bonne chose. Mais il nous faut plus de cohérence et une meilleure articulation entre nos interlocuteurs.

Quelles sont vos demandes pour affronter la crise et construire l’avenir après elle ?

H.V. : Nous voudrions qu’un fonds d’urgence soit mis en place pour l’ensemble des entreprises, et pas seulement pour celles qui réalisent un chiffre d’affaires inférieur à un million d’euros. Il nous faut un plan « Marshall » pour chaque filière. Il faut aussi que nous bénéficiions du soutien de Bpifrance, que les échéances fiscales et sociales ne soient pas reportées mais annulées pour trois mois, et que l’on nous accorde l’application du cas de force majeure pour l’annulation de tous les événements prévus. Enfin, nous devons continuer de percevoir les dotations, et l’Etat doit s’en porter garant. La situation est d’ores et déjà grave. Si la crise perdure, elle le sera davantage encore.

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