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Edito - Trouble actualité, profits et consternation

Que penser d’une pareille affaire, dont seule la presse régionale s’est fait l’écho ? Faut-il attendre une nouvelle émission à scandale qui jette l’opprobre sur les métiers de l’action sociale, pour que la réalité de la protection de l’enfance soit considérée à sa juste mesure ? Le premier article a été publié par le journal local L’Echo républicain avant d’être repris par la rédaction de l’antenne régionale de France3.

Résumé de l’affaire : c’est dans le cadre de l’interrogatoire d’une mineure que les gendarmes de la brigade de Lucé, en Eure-et-Loir, et les policiers du commissariat de Chartres ont découvert le pot aux roses. La jeune fille était hébergée dans un lieu géré par une société privée accueillant une trentaine de mineurs.

Alerté au sujet de cette énigmatique structure, jusqu’alors inconnue – semble-t-il – du service départemental de l’aide sociale à l’enfance (ASE), le parquet de Chartres a diligenté une enquête. Laquelle a conduit à la fermeture immédiate du lieu. Dans un communiqué, le procureur de la République en a livré les résultats : la gérante de cette société se serait « implantée sans autorisation » et aurait proposé « à des départements éloignés de prendre en charge des mineurs “dont personne ne voulait” ». Ben voyons !

 

Privation de soins, mise en danger d'autrui

Une enquête pour « délaissement de mineurs, privation de soins et mise en danger d’autrui » a été ouverte dans la foulée pour envisager des poursuites pénales. Toujours selon les éléments communiqués, l’enquête aurait par ailleurs permis de relever de « curieux » montages financiers, impliquant d’autres structures d’accueil en région parisienne. Pour l’heure, le département et la préfecture affirment avoir pris des « mesures de protection sans délai » pour mettre à l’abri les jeunes concernés.

Quid des personnes qui entouraient les enfants et adolescents dans ce lieu ? Étaient-ils formés ou non ? Diplômés ? Quelles activités étaient proposées aux jeunes hébergés, comment étaient-ils nourris, étaient-ils scolarisés ? Mais aussi, qui les a confiés à cette société et pour quelle rétribution ?

Autant de questions qui remettent sur le tapis l’urgence de pas sous-traiter la protection de l’enfance, et pour ce, de la doter de véritables moyens.

Éditorial

Protection de l'enfance

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