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Bande dessinée : Maria Montessori, histoire d’une avant-gardiste

Maria Montessori

Portrait de Maria Montessori, médecin et pédagogue italienne (1870-1952). 

Crédit photo Leemage via AFP

« N’élevons pas nos enfants pour le monde d’aujourd’hui. Ce monde aura changé lorsqu’ils seront grands. » Si Maria Montessori est célèbre pour avoir révolutionné les méthodes pédagogiques, son engagement va bien au-delà. Caroline Lepeu, éducatrice, et Jérôme Mondoloni, illustrateur, ont eu la bonne idée de raconter sa vie en BD. Née en Italie en 1870, elle veut devenir médecin. Elle mène alors son premier combat car, si les femmes peuvent accéder à l’université, le seul métier qui leur soit conseillé d’exercer, est celui d’institutrice. Au mieux, le directeur de l’université lui suggère de s’inscrire en sciences naturelles. Elle obtempère mais garde son objectif. Le 10 juillet 1896 à Rome, l’étudiante soutient sa thèse de médecine. Scientifiques, politiques, journalistes, curieux… Tout le monde est là pour l’écouter.

A 26 ans, Maria Montessori devient la cnquième femme médecin de son pays. Ses premières observations sur les enfants, elle les effectue dans un asile : « Pas étonnant que ces enfants soient fous. N’importe qui le deviendrait dans ces conditions inhumaines. »  Pour la future psychiatre et porte-parole du mouvement féministe italien, qui a eu un enfant hors-mariage, c’est évident, l’enfant est conditionné par son environnement. Très vite, elle plaide pour la création de centres spécialisés qui leur permettent de développer leurs sens. En 1900, elle ouvre la première école d’orthophrénie pour jeunes souffrant de déficience mentale. Elle constate qu’ils s’apaisent et qu’ils acquièrent le langage en manipulant des objets. Elle fait fabriquer du mobilier de classe adapté à leur taille.

Maria Montessori tâtonne, affine ses convictions, s’attache à ce que l’enfant fait plutôt qu’à ce qu’il ne fait pas, favorise l’amour du beau, la sensibilité, l’activité physique, le goût du jeu, l’autonomie… Ses découvertes font grand bruit. Son premier livre publié en 1909 s’avère un succès. La suite est connue. A ses détracteurs, elle réitère son principe : « L’enfant ne joue pas, il apprend. »

Notes

« Maria Montessori, l’école de la vie » – Caroline Lepeu et Jérôme Mondoloni – Ed. Marabulles, 20,95 €.

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