Ils sont quatre, trois hommes et une femme, tous habités par des angoisses, des voix, des délires… La réalisatrice Séverine Mathieu les a filmés à Marseille, dans leur logement ou dans la rue, longtemps. « Considérés comme “fous” par la société, ils demeurent néanmoins en ville. Entre des périodes d’hospitalisation, accompagnés par des soignants, ils tentent de s’élancer vers le monde commun, explique la cinéaste. Riches de leur lucidité particulière, ils s’arriment à notre réalité ; ils en connaissent une autre. » Comment font-ils avec cette fragilité mentale ? « J’ai la tête qui bouillonne, je la masse pour que ça aille mieux mais je ne suis pas fou », raconte Roger qui vit dans une chambre avec Kiki, son canari, en écoutant Francis Cabrel. Le destin de Nicolas, lui, a basculé un jour où il s’est retrouvé en chambre d’isolement à l’hôpital psychiatrique Edouard-Toulouse.…
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