Deux garçons tapent dans un gros ballon. Ils ne jouent pas sur du gazon, mais entre des murs. Impassible, Halyna Yovyk traverse la longue pièce bordée de canapés qui leur sert de terrain de foot. D’un ton ferme, elle leur demande, en ukrainien, de ne pas se coincer les doigts dans les portes en les fermant. « Ici, je ne suis plus directrice, mais éducatrice », résume-t-elle. A Kovel, en Ukraine, à 65 km de la frontière polonaise, elle dirigeait l’équivalent d’une maison d’enfants à caractère social, qui comptait 47 enfants. Dès les premiers jours de l’invasion russe, une partie de son équipe et elle-même ont décidé de fuir. D’abord abrité chez un prêtre…
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