Le travail mobilise la subjectivité, le plaisir, la colère, l’ennui… Autant de sentiments qu’il est, selon la sociologue Aurélie Jeantet, difficile d’exprimer face à la rationalité exigée dans le monde de l’entreprise. Un déni qui génère une souffrance accrue.
Actualités sociales hebdomadaires : Pourquoi s’intéresser aux émotions dans la vie professionnelle ?
Aurélie Jeantet : En tant que sociologue du travail, je m’intéresse à ce que l’on met de soi dans ce champ. Cette dimension, sensible, n’était pas traitée en tant que telle en sociologie. Or c’est très intéressant car, à travers ce prisme, beaucoup de choses apparaissent que l’on ne voyait pas. Jusqu’à une période assez récente, on regardait surtout l’exploitation des corps et de toute la sphère cognitive. Mais le ressort émotionnel était laissé de côté dans l’analyse comme elle l’est…
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