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L’ « insécurité alimentaire » gagne du terrain (ONG)

Volunteers taking food out of donation box on table

Photo d'illustration.

Crédit photo makistock - stock.adobe.com
De nombreuses personnes ont eu recours à l’aide alimentaire pour la première fois avec la crise sanitaire, selon une enquête menée par Action contre la faim, ADSF Agir pour la santé des femmes et la Fondation de l'Armée du Salut. Parmi les répondants, le public féminin se trouve particulièrement en « insécurité alimentaire ».

« La crise sanitaire de la Covid-19 est une bombe à retardement social », préviennent conjointement Action contre la faim, ADSF Agir pour la santé des femmes et la Fondation de l'Armée du Salut. Dans un communiqué publié ce mardi 24 novembre, les trois associations dévoilent les résultats d’une enquête réalisée en septembre et octobre dernier sur un site de distribution alimentaire du 18e arrondissement de la capitale.

Après avoir sondé un échantillon représentatif de 179 personnes, il ressort que la moitié des bénéficiaires n’avaient pas recours à l’aide alimentaires avant la pandémie. « Ce chiffre confirme un ressenti de terrain et des données de fréquentation en explosion chez tous les acteurs de l’aide alimentaire », avancent les organismes.

Autre élément marquant : les répondants bénéficiant d’un minimum de revenus ont vu leur budget hebdomadaire consacré aux repas passer de 39,9 euros à 27,7 euros depuis le début de la crise sanitaire. Cela représente une baisse de 30 % et une perte de 12 euros par semaine. Par ailleurs, 44 % des personnes fréquentant ce site de distribution rapportent n’avoir pu prendre qu’un seul repas la veille de l’enquête.

Les femmes particulièrement touchées

L’ADSF, qui a spécifiquement étudié la situation des femmes, note que la « quasi-totalité » de ce public a dû renoncer à des produits d’hygiène et emprunter à des proches de la nourriture ou de l’argent. Sans compter que la plupart des femmes sondées ont expliqué réduire la part de leur repas afin de privilégier la consommation de leur enfant.

« En raison d’une situation aggravée par la crise sanitaire, une partie de la population ayant fréquenté ce site comprenant des personnes à la rue, des personnes âgées vivant seules, des femmes avec enfants et des travailleurs pauvres est désormais considérée en "insécurité alimentaire sévère" », alertent les associations qui rappellent que l’enquête a eu lieu avant le second confinement et que la situation a de fortes chances de s’être dégradée depuis.

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