Si les associations de solidarité réunies dans le collectif Alerte saluent les mesures de lutte contre le coronavirus prises par le gouvernement, elles s’inquiètent du manque de dispositions en direction des personnes sans abri. Pour cause, le confinement sanitaire a entraîné la fermeture de plusieurs structures leur venant en aide, mais aussi la baisse du nombre d’intervenants sociaux et de bénévoles, faute d’accès aux équipements de protection.
« Aujourd’hui, après trois jours de confinement, les appels au 115 de personnes qui disent avoir faim ne cessent d'augmenter. De fait, de nombreux accueils de jour, services de maraude et de distribution alimentaire qui vont vers les personnes à la rue ou vivant dans des campements pour leur apporter des réponses aux besoins d'alimentation ou d'hygiène, ont fermé, laissant les personnes sans situation », souligne le collectif dans un communiqué du 20 mars.
Pour éviter « un drame social » touchant les plus pauvres, celui-ci appelle à la prise en compte du problème par les pouvoirs publics et à des directives « fortes », à commencer par le maintien des distributions alimentaires. Le collectif s’insurge également contre la verbalisation par les forces de l’ordre de personnes à la rue. A Lyon, plusieurs SDF auraient reçu une amende parce qu’ils ne respectaient pas le confinement…
