La revue du GISTI consacre un dossier aux relations entre police et étrangers

Dans le dernier numéro de sa revue Plein droit, le Groupe d'information et de soutien des immigrés (GISTI) ouvre la première partie d'un dossier consacré aux relations entre police et étrangers, qui comprend entre autres le point de vue d'un historien sur l'utilisation du mot "rafler", les inquiétudes d'un avocat sur "des pratiques policières aux limites de la légalité" ou encore l'analyse d'un magistrat sur la mise en place de "tout un arsenal répressif, destiné à répondre à la politique du chiffre en matière de lutte contre le séjour irrégulier".Trois articles complètent ce premier volet en illustrant la "pression grandissante" qui pèse sur les travailleurs sociaux, de plus en plus souvent "incités à collaborer avec les services de police".Le formateur en travail social Christophe Daadouch se penche ainsi sur l'amenuisement des frontières entre les politiques de lutte contre l'immigration irrégulière et les politiques sociales, tandis que Pascaline Chappart, doctorante à l'université de Poitiers, dénonce "l'artifice du 'retour volontaire'", et que Jean-Marie Boutiflat, directeur du centre d'accueil pour demandeurs d'asile (CADA) de l'association Toits du monde à Orléans, s'inquiète…