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Service public de la petite enfance : encore beaucoup d'attentes

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Elisabeth Borne a annoncé trente mesures pour renforcer l'accueil des jeunes enfants.

Crédit photo Valerie Dubois / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Création de places supplémentaires en crèche, amélioration de l’accueil… La Première ministre, Elisabeth Borne, a présenté jeudi 1er juin sa feuille de route pour améliorer la garde des jeunes enfants.  

« Notre système d'accueil du jeune enfant est à bout de souffle. » En déplacement le 1er juin à Angers (Maine-et-Loire) et Laval (Mayenne), Elisabeth Borne a effectué une série d'annonces afin de renforcer les solutions de garde de jeunes enfants. « Nous allons construire, enfin, un service public de la petite enfance, qui va permettre d'offrir à chacun les mêmes chances », a promis la Première ministre.

Il existe actuellement 458 000 places de crèche dont 60 % sont publiques. Il en faudrait 200 000 supplémentaires d'ici 2030 pour couvrir l'ensemble des besoins. Matignon s'engage à en ouvrir 100 000 d’ici la fin du quinquennat.

Des contrôles plus fréquents

Alors que 10 000 professionnels manquent à l’appel et que 120 000 assistants maternels partiront à la retraite d’ici 2030, Elisabeth Borne propose de créer un observatoire des métiers du secteur de la petite enfance et de lancer une campagne de valorisation. Un renforcement de la formation et des contrôles plus fréquents ont également été annoncés.

Ces mesures font suite au rapport alarmant de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas), qui alertait sur des situations de maltraitances faites aux enfants. Pour autant, la stratégie dévoilée hier laisse sceptiques les professionnels du secteur.

Dans un communiqué commun, la Fédération des acteurs de la solidarité et Unicef France saluent des « avancées certaines » mais, face à « l’urgence », elles regrettent que peu de détails ait été communiqués sur les moyens qui seront attribués à ce chantier. Elles rappellent que « le renforcement de l’accessibilité des modes de garde ne doit pas se faire au détriment de leur qualité et que l’intérêt supérieur de l’enfant doit primer ».

Les professionnels mi-figue mi-raisin

Le Syndicat national des professionnels de la petite enfance (SNPPE) se déclare pour sa part « extrêmement déçu ». « En annonçant 200 000 nouvelles places dans un contexte très tendu, le gouvernement montre une fois de plus qu’il n’en a rien à faire des besoins du jeune enfant et des professionnels. Le secteur de la petite enfance est réduit à sa fonction de garde. C'est comme si les besoins des enfants, les conditions de travail, la valorisation des salaires... étaient accessoires », fustige l'organisation.

Pour le collectif « Pas de bébés à la consigne », « le monde de la petite enfance reste sur sa faim ». Motif : aucune annonce concrète sur les mesures prônées par l'Igas, à savoir « un taux d'encadrement d'un adulte pour 5 enfants, une taille restreinte des groupes d'enfants, une formation plus qualifiée pour tous les professionnels d'accueil de jeunes enfants, des temps plus réguliers d'analyse de pratiques, une formation continue digne de ce nom... ». Le collectif appelle à manifester le 6 juin, à Paris, devant le ministère de la Santé et des Solidarités.

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