Agir devient une nécessité, alerte Claire Hédon, la Défenseure des droits. Jeudi 2 juin, dans un courrier adressé à la Première ministre, Elisabeth Borne, elle appelle, avec son adjoint Défenseur des enfants, à la mise en place d’un plan d’urgence pour la santé mentale des jeunes. « La crise sanitaire a considérablement réduit les interactions sociales pourtant indispensables à la construction psychique des adolescents, souligne-t-elle dans un communiqué. En effet, alors que le pic d’hospitalisations des adolescents de 2021 ne redescend pas, la situation de certains de ces mineurs reste dramatique, tant les prises en charge sont parfois inadaptées. »
Des dysfonctionnements importants sont en effet pointés : « Certaines structures continuent de fermer des lits en pédopsychiatrie par manque de personnels et de moyens. Dans les réclamations qui lui parviennent, la Défenseure des droits a pu constater que certains enfants allant aux urgences après une tentative de suicide n’avaient pas de lits disponibles, et n’étaient donc pas hospitalisés, ou alors dans un service de psychiatrie adulte. »
L’autorité administrative réitère les recommandations qu’elle avait formulées en novembre dernier sur la question, comme le soutien aux équipes mobiles, la sécurisation du financement des maisons des adolescents dans tous les territoires ou le renforcement du personnel médical en milieu scolaire.