En France, 20 % des jeunes de 8 à 18 ans déclarent avoir déjà été confrontés à une situation de cyberharcèlement. Dans ce contexte, l’association e-Enfance, qui est déjà en charge du 30 18, le numéro national d'appel pour les victimes de violences numériques, lance l’application 30 18.
Téléchargeable sur tous les smartphones, elle propose 4 fonctions clés : une mise en relation instantanée via un tchat avec un professionnel ou un contact direct au numéro national ; le stockage des preuves du harcèlement (captures d’écran, photos, liens url, etc. ) dans un coffre-fort numérique sécurisé et la possibilité de les transférer aux équipes du 30 18 ; un accès rapide à des fiches pratiques sur le cyberharcèlement et, enfin, l'auto-évaluation de sa situation via un questionnaire, afin d'encourager la victime à demander de l’aide.
Aller directement vers les enfants
« Avec l’application 30 18, nous allons directement vers les enfants, déclare Adrien Taquet, secrétaire d’Etat à l’Enfance et aux Familles. Nous nous assurons que ces situations ne perdurent pas et que les enfants puissent bénéficier d’un accompagnement grâce aux équipes spécialisées de l’association e-Enfance. »
Le lancement de cette nouvelle application s’inscrit dans le plan de lutte contre le harcèlement, défini en 2018 par le ministère autour de trois grands axes : prévenir, former et intervenir.
Conseiller les victimes
Pour rappel, le 30 18 dispose de procédures de signalement accélérées pour faire supprimer les comptes ou les contenus en quelques heures sur les réseaux. Il est le partenaire du ministère de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports, de la plateforme Pharos et du 119 Enfance en danger. Il conseille les victimes dans leurs démarches pour porter plainte, le cas échéant.
Avec l’accord de l’appelant, les signalements réalisés auprès du 30 18 seront transmis aux référents harcèlement académiques pour assurer un suivi immédiat de la situation au sein de l’établissement scolaire.